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Celaressemble au bonheur.\n\nMais quelque chose au loin, qui a peut-ĂȘtre Ă voir avec la fatalitĂ©, gronde et va rattraper Marco.\n\nUn livre d une grĂące Ă©blouissante, portĂ© par une des jeunes voix les plus remarquĂ©es en Italie.\n\nAlessio Forgione est nĂ© Ă Naples en 1986. Napoli mon amour \(DenoĂ«l\), son premier roman, a remportĂ© le prix MĂ©diterranĂ©e 2021.\n\nTraduit de l italien
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Jadore lâidĂ©e des haricots, et ça mâamuse aussi quâil ait vendu la mĂšche. Il devait ĂȘtre super fier de ton coup, pour faire ça ! Et jâespĂšre aussi que ça veut dire quâil nâĂ©tait pas trop affectĂ© par lâattitude de ses camarades. RĂ©pondre; madamezazaofmars 11.04.2014 . Dingue mais trop forte ! RĂ©pondre; mamanwhatelse
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Sur le plateau des Victoires de la musique ce vendredi 11 fĂ©vrier, Thomas Dutronc a honorĂ© son pĂšre, Jacques Dutronc. Sur scĂšne, il a aussi Ă©voquĂ© sa maman, Françoise sĂ©quence a Ă©mu les tĂ©lĂ©spectateurs. Ce vendredi 11 fĂ©vrier, Thomas Dutronc a remis avec beaucoup d'Ă©motion une Victoire de la musique d'honneur Ă son pĂšre. Sur la scĂšne, le chanteur a fait une magnifique dĂ©claration Ă celui qui a quittĂ© la Corse, oĂč il vit presque reclus, le temps d'une soirĂ©e. "Je ne vais pas dire mon pĂšre ce hĂ©ros parce que ce n'est pas un pompier. Mais je peux dire 'mon pĂšre ce numĂ©ro' car des comme lui il n'y en aura jamais d'autres, jamais deux, le moule est cassĂ©", a lancĂ© Thomas Dutronc, trĂšs Ă©mu, et fier de son papa "Fier d'ĂȘtre ton fils et tellement, tellement heureux de bientĂŽt partir en tournĂ©e avec toi. ... On va se rĂ©galer parce que ta musique dĂ©chire et parce que les gens t'aiment trĂšs trĂšs fort". Aux Victoires de la musique, il a Ă©galement Ă©voquĂ© rapidement sa mĂšre, Françoise Hardy. "Et maman et moi, Ă ce propos, on t'aime encore plus fort", a-t-il conclu, avant de jouer avec son pĂšre plusieurs de ses tendre confidence. D'autant que Françoise Hardy souffre Ă©normĂ©ment. Atteinte d'un cancer du pharynx, la chanteuse "ne va pas bien, elle est en difficultĂ©", comme le confiait Jean-Marie PĂ©rier Ă Jordan de Luxe. TrĂšs discrĂšte, l'icĂŽne des annĂ©es 1960 Ă©tait sortie du silence en dĂ©cembre dernier dans les colonnes du Journal du dimanche. Elle se confiait alors que l'impact qu'avait eu la pandĂ©mie de coronavirus sur son quotidien et sa santĂ©. "Elle n'a pas changĂ© ma façon de vivre puisque, Ă cause des effets secondaires de 45 radiothĂ©rapies qui ont traversĂ© ma tĂȘte et d'une immunothĂ©rapie, je vis confinĂ©e depuis trois ans", a-t-elle dĂ©clarĂ© avant d'indiquer que l'Ă©pidĂ©mie avait tout de mĂȘme eu des consĂ©quences psychologiques sur Hardy souffre "de dĂ©tresse respiratoire, de quinte de toux, d'obstruction""Pour moi, qui ai toujours Ă©tĂ© quelqu'un d'anxieux, la pandĂ©mie a beaucoup augmentĂ© mes angoisses pour l'avenir du monde en gĂ©nĂ©ral, celui de ceux que j'aime en particulier", confiait Françoise Hardy, qui a aussi poussĂ© un gros coup de gueule contre les non vaccinĂ©s. A 78 ans, la chanteuse se bat contre les terribles effets secondaires de son traitement contre le cancer. "Je n'ai plus de salive, et ni mes voies nasales ni mon oreille gauche devenue sourde ne sont irriguĂ©es normalement, dĂ©crivait-elle auprĂšs de L'Obs. Entre autres, des dĂ©tresses respiratoires, des quintes de toux, des obstructions et des hĂ©morragies nasales se produisent non-stop sans prĂ©venir." Battante, Françoise Hardy peut Ă©videmment compter sur la prĂ©sence de son fils Thomas Dutronc, mais aussi de Jacques Dutronc, mĂȘme s'ils sont sĂ©parĂ©s depuis de longues annĂ©es.© France 2 2/12 - Jacques Dutronc Ce vendredi 11 fĂ©vrier, Thomas Dutronc a remis avec beaucoup d'Ă©motion une Victoire de la musique d'honneur Ă son pĂšre © France 2 3/12 - Jacques Dutronc Sur la scĂšne, le chanteur a fait une magnifique dĂ©claration Ă celui qui a quittĂ© la Corse, oĂč il vit presque reclus, le temps d'une soirĂ©e © France 2 4/12 - Thomas et Jacques Dutronc Aux Victoires de la musique, il a Ă©galement Ă©voquĂ© rapidement sa mĂšre, Françoise Hardy © France 2 5/12 - Thomas Dutronc "Et maman et moi, Ă ce propos, on t'aime encore plus fort" © France 2 6/12 - Thomas et Jacques Dutronc Françoise Hardy souffre Ă©normĂ©ment © France 2 7/12 - Thomas et Jacques Dutronc Atteinte d'un cancer du pharynx, la chanteuse "ne va pas bien, elle est en difficultĂ©", comme le confiait Jean-Marie PĂ©rier © France 2 8/12 - Thomas Dutronc TrĂšs discrĂšte, l'icĂŽne des annĂ©es 1960 Ă©tait sortie du silence en dĂ©cembre dernier dans les colonnes du Journal du dimanche © JLPPA 9/12 - Françoise Hardy Elle se confiait alors que l'impact qu'avait eu la pandĂ©mie de coronavirus sur son quotidien et sa santĂ© © AGENCE 10/12 - Françoise Hardy "Elle n'a pas changĂ© ma façon de vivre puisque, Ă cause des effets secondaires de 45 radiothĂ©rapies qui ont traversĂ© ma tĂȘte et d'une immunothĂ©rapie, je vis confinĂ©e depuis trois ans" © Agence 11/12 - Françoise Hardy "Pour moi, qui ai toujours Ă©tĂ© quelqu'un d'anxieux, la pandĂ©mie a beaucoup augmentĂ© mes angoisses pour l'avenir du monde en gĂ©nĂ©ral, celui de ceux que j'aime en particulier" © JLPPA 12/12 - Françoise Hardy Battante, Françoise Hardy peut Ă©videmment compter sur la prĂ©sence de son fils Thomas Dutronc, mais aussi de Jacques Dutronc, mĂȘme s'ils sont sĂ©parĂ©s depuis de longues annĂ©es
XIV La premiĂšre que jâaperçus fut Mauricette. Elle portait un costume collant dâarlequin, le mĂȘme sans doute que Charlotte avait eu Ă son Ăąge et dont elle mâavait longuement parlĂ© Ă propos de sa fameuse gageure. Charlotte, qui la suivait, me frappa dâabord par son visage. Elle semblait ravie de jouer un rĂŽle » au double sens de lâexpression, aprĂšs avoir senti, plus que moi peut-ĂȘtre, combien sa prĂ©sence Ă©tait inutile et par moments importune. Toujours poussĂ©e par la folie quâelle avait de sâavilir, elle avait mis une robe noire, un tablier Ă poches, un ruban rouge autour du cou et sâĂ©tait coiffĂ©e de telle sorte quâon lui aurait donnĂ© vingt sous de sa vertu sous le pont Notre-Dame. Enfin, Lili Ă©tait en Ă©coliĂšre tablier noir et natte sur le dos. JâĂ©tais un peu trop jeune moi-mĂȘme pour faire le satyre devant elle. La pensĂ©e qui me vint aussitĂŽt fut que jamais on ne pourrait tramer une intrigue entre ces trois personnages et un jeune premier, ou quâalors la comĂ©die serait absurde⊠Ah ! comme je voudrais que tout ceci ne fĂ»t pas vĂ©ritable ! et comme je choisirais mieux les costumes de la parade !⊠Eh bien ! vous devinez ce qui arriva ? Les jeunes putains ni les jeunes filles moins ouvertement putains ne reculent point devant lâabsurditĂ© des comĂ©dies quâelles improvisent. Plus câest extravagant, plus elles sâamusent et leur jeunesse fait tout passer. Ricette, encore une fois, me prit Ă lâĂ©cart et me dit en riant Jouons vite ! Je suis pressĂ©e ! Jâai le feu dans le derriĂšre !⊠» Ă ce mot, elle rit si fort quâelle ne pouvait plus parler. Elle reprit pourtant Et jâai pas de chance parce que je passe Ă la fin ! AprĂšs moi, naturellement, y aura un entracte ! » Charlotte nous interrompit, mais avec un visage heureux que je ne lui avais pas vu depuis le commencement de la soirĂ©e Tu sais ce quâon va faire ? â Oh ! pas du tout ! Je serais mĂȘme curieux de savoir comment on peut construire un drame ou une comĂ©die entre une pierreuse, une arlequine et une Ă©coliĂšre. Vous avez une belle imagination toutes les trois ! â Câest pas malin. On fera des scĂšnes, comme dans les revues. On passera lâune aprĂšs lâautre. » Jâaimais mieux cela. Pas vous ; mais moi. Quand on se prĂ©pare Ă dĂ©puceler une jeune fille de quatorze ans, il vaut mieux ne pas se fatiguer lâesprit. Je laissai donc les trois sĆurs se partager les rĂŽles et en donner un mĂȘme Ă leur mĂšre, bien quâelle ne fĂ»t pas costumĂ©e. Mais Ricette, qui nây tenait plus et qui sautait dâun pied sur lâautre comme une petite fille qui a envie de pisser, obtint que sa scĂšne fĂ»t jouĂ©e en lever de rideau, ce qui renversa tous les plans et nĂ©anmoins ne choqua personne. Ah ! comme câest facile de faire du théùtre ! Monsieur, me dit-elle, je suis venue souper en cabinet avec vous, mais câest Ă la condition que vous serez sage. â Pourquoi voulez-vous que je sois sage ? â Parce que je suis grise. â Vous ne lâĂȘtes pas assez. â Et parce que je suis pucelle. â Vous lâĂȘtes trop. Montrez-moi ça. Quelle malheureuse infirmitĂ© ! Depuis quand ĂȘtes-vous ainsi ? â Ah ! monsieur ! Câest de naissance. â Est-ce que vous souffrez ? â Ăa me brĂ»le. Câest affreux. â Suivez-vous un traitement ? â Oui, monsieur. Des massages. Avec le bout du doigt. » MalgrĂ© le rire de ses sĆurs, Ricette gardait tout son sĂ©rieux. Elle ajouta doucement Quatre fois par jour. â Et pas autre chose ? â Oh ! si ! mais je ne vous le dirai pas. Câest un secret de jeune fille. â Je ne le rĂ©pĂ©terai Ă personne. â Bien vrai ? â Je vous le jure sur les perfections de votre patronne sainte Mauricette. â Ăa ne vous engage Ă rien, elle nâest pas dans le calendrier ; jâai Ă©tĂ© chrĂ©tiennement Ă©levĂ©e, monsieur ; je connais les trois vertus thĂ©ologales et lâhistoire jusquâĂ Moise ; mais la sainte Mauricette, comme elle nâexiste pas, câest rien de dire ce que je mâassois dessus ! Et câest pas elle qui me punira si je vous le donne, mon secret de jeune fille⊠Ah ! lĂ ! lĂ ! je dĂ©conne ! Quâest-ce que jâai bu ! Ăa ne se voit pas, mâsieu, que je suis saoule ? â Pas du tout⊠Alors, ce secret ? â Maman mâa dit⊠que pour calmer leurs pucelages, sans les perdre, les jeunes filles honnĂȘtes⊠Ha ! ce quâil fait chaud ici !⊠se faisaient masser par-derriĂšre⊠en mĂȘme temps quâelles se massaient devant. â Par-derriĂšre ? Mais par oĂč ? » Elle me montra les dents dâun air fĂ©roce mais plein de gaietĂ©, qui semblait me dire Ah ! tu ne comprends pas ? » Puis, avec sa facilitĂ© dâimprovisation et reprenant pour jouer son rĂŽle le visage de lâinnocence, elle rĂ©cita Maman mâa fait un costume dâarlequine avec une boutonniĂšre dâun centimĂštre au bon endroit, entre les cuisses, pour que jâaie la place de passer mon doigt, et derriĂšre, il y a un losange qui se relĂšve. Vous voyez, mâsieu ? â Ă quoi cela peut-il servir ? â Elle mâa dit en mâhabillant âTu seras convenable, tu montreras que tu es une jeune fille bien Ă©levĂ©e, tu ne prononceras pas de gros mots, mais quand tu verras quâil bande, tu lui prendras la queue, tu te fourreras du beurre dans le trou et tu ouvriras les fesses en disant que câest la premiĂšre fois, que câest honteux de faire des choses pareilles, que tu nâoseras pas tâen confesser et que tu te ficherais Ă lâeau si ta maman le savait.â⊠Vous comprenez pas ? â Elle ne vous a pas dit autre chose ? â Si. En mâembrassant sur la porte, elle mâa dit âBranle-toi pendant quâon tâencule, ne demande pas Ă ton michĂ© oĂč câest quâon chie le foutre dans ce bordel-lĂ ; mais fais-tâen seringuer, ma gosse, depuis le derriĂšre jusquâĂ la gueule, dĂ©charge dans ta chemise, dĂ©gobille dans le piano, pisse dans la carafe, gagne tes cinquante francs par le trou du cul et surtout ne dis pas de gros mots.â⊠Vous comprenez pas encore ? â De moins en moins. Votre pudeur, mademoiselle⊠Ce trouble qui rend vos paroles confuses⊠» Je devenais taquin et deux fois odieux ; car Mauricette jouait fort bien. Si joyeuse quâelle fĂ»t de cĆur et dâesprit, je la vis sur le point dâavoir une colĂšre instantanĂ©e. Je nâeus que le temps de lui dire en me touchant le front Ah ! jâai compris ! â Miracle de la sainte Mauricette ! soupira-t-elle avec patience. â Ce losange, on peut le lever ? â Tu parles ! â Et regarder ce quâil y a dessous comme chez les petites filles de La Rochelle ? » Non, non, câĂ©tait fini. De mes lĂšvres sur sa bouche, je lâempĂȘchai de rĂ©pondre. Mes taquineries Ă©taient moins drĂŽles que son jeu, et je ne les avais prolongĂ©es que pour mâamuser plus longtemps Ă lâentendre. Je craignais quâau premier contact elle ne cessĂąt toute comĂ©die, mais lâamour du théùtre chez les jeunes filles est presque aussi fort que le plaisir des sens, et, pendant quelques minutes, Ricette put soutenir son rĂŽle dâingĂ©nue en cabinet particulier. Voyez, monsieur, dit-elle, la diffĂ©rence quâil y a entre le vice et la vertu. Les femmes Ă©hontĂ©es qui dansent le nu ont un cache-sexe par-devant. Les pucelles tout habillĂ©es ont un petit losange qui se lĂšve par-derriĂšre. Et elle rit de tout son cĆur sur la derniĂšre syllabe. â Je connais bien mal les secrets de jeune fille et jâai peur de ne pas⊠â Alors, monsieur, laissez-moi faire. Maman me lâa bien rĂ©pĂ©tĂ© âSi ton client est un con, tu sais tây prendre ; encule-toi !â » Elle riait de plus belle ; mais cette fois elle avait passĂ© la mesure. Je nâaime pas ce genre de plaisanteries, et lâon mâobjecterait en vain quâune vierge de quatorze ans a droit Ă quelque indulgence pendant quâon la sodomise. Ricette reçut, pour le principe, les deux ou trois petites gifles quâelle mĂ©ritait. Et alors⊠Jâai oubliĂ© dâĂ©crire ce dĂ©tail la chambre Ă©tait vaste. Teresa, Charlotte et Lili se groupaient au fond sur le divan. Nous jouions loin dâelles, comme au théùtre, et Mauricette pouvait me parler sans ĂȘtre entendue de lâassistance.⊠Elle cessa de rire, tourna la tĂȘte et me dit ardemment mais tout bas Câest ça que tu appelles des claques ? Ta queue me fait plus de mal que ta main. Recommence. â Mais non ! â Si. Ăcoute, que je tâapprenne, tout bas. Rappelle-toi ce que tu as fait Ă maman sans le faire exprĂšs. Prends-moi les poils, on nây verra rien, tu auras lâair de me branler⊠Non, pas ces poils-là ⊠plus bas⊠ceux des lĂšvres⊠Oui⊠tire⊠tire-les⊠tire donc ! Mais tire donc ! Je vais jouir⊠» Et elle mâempoigna la main pour me faire tirer comme si jâarrachais une poignĂ©e dâherbe. Lâentracte ne dura quâune minute. Pour nous donner un peu de repos, Lili en Ă©coliĂšre aborda Charlotte en pierreuse et lui dit dâun air soupçonneux Tâes donc encore malade ? La pine de ton frĂšre avait un drĂŽle de goĂ»t ce matin. » Quand Charlotte avait ses nerfs, elle ne pouvait retenir ni sa gaietĂ© ni ses larmes. Surprise par cette phrase imprĂ©vue, elle rit derriĂšre sa main avant de rĂ©pondre. Puis, la scĂšne commença, mais sur un autre ton que celui de Mauricette. Entre elle et ses deux sĆurs, il y avait toute la distance du pensionnat Ă lâĂ©cole primaire. Lili parvenait quelquefois, dâun saut, Ă franchir le pas ; sa fantaisie et son instinct suffisaient Ă la conduire. Charlotte ne parlait que le langage du rĂ©alisme obscĂšne et sentimental. Le rĂŽle quâelle acceptait, quâelle avait mĂȘme demandĂ©, ne ressemblait guĂšre aux types de Bruant. CâĂ©tait celui de la fille lasse et lĂąche, qui a toutes les servilitĂ©s, reçoit toutes les injures et presque sainte mais sans le savoir sâaccuse la premiĂšre de son ignominie. Elle prit donc un air douloureux, et, quand Lili rĂ©pĂ©ta Un drĂŽle de goĂ»t. â Câest pas assez quâil me fasse des queues avec une mĂŽme de dix ans ! fit tristement Charlotte. Il faut que la mĂȘme vienne se plaindre ! Ăa nâarrive quâĂ moi, ces choses-lĂ . â Une mĂŽme de dix ans ? Elle est moins gourde que toi, la mĂŽme de dix ans ! Elle a branlĂ© le secrĂ©taire du commissariat de police et quand elle voudra le sucer, elle te fera foutre Ă Saint-Lazare. â Ah ! il ne manquait plus que ça dans ma chienne de vie ! Mais quâest-ce que je tâai fait, ma gosse ? â Tu mâas fait que tu vides les couilles de ton frĂšre et que tu mouches ton chat sur le bout de sa pine. » Cette nouvelle expression de Lili mit en joie Mauricette, qui se releva sur une main et suivit la scĂšne. Saint-Lazare ! gĂ©mit Charlotte. Non, ma belle gamine, aie pitiĂ© de moi. Je te ferai tout ce que tu voudras, pour rien. â Câest trop cher ! dit Lili, imperturbablement. â Veux-tu voir mes poils ? Mes nichons ? Veux-tu que je te fasse mimi ? â Jâai mes gousses ! » Le ton dĂ©tachĂ© que prit ici lâĂ©coliĂšre Ă©tait si comique et si dĂ©daigneux que, tous, nous partĂźmes de rire, mĂȘme Charlotte. Lili continua sans se dĂ©rider, aprĂšs avoir tirĂ© de son panier une tranche de pain Fais-moi une belle tartine de foutre. Va chez le marchand de gaufres pour la faire sucrer. Apporte-la-moi et donne-mâen tous les jours une pareille pour mon goĂ»ter Ă lâĂ©cole. Mais, pas de bĂȘtises ! Si tu me fous la vĂ©role, câest pour le coup que je te fais coffrer !⊠Je lâaurai, ma tartine ? â Ah ! je tâen ferais plutĂŽt deux avec ce que je tire de foutre pour gagner quarante-cinq sous⊠LĂ , sous le pont, il y a une flaque tous les soirs⊠Chaque fois que je marche dedans, je me fous la gueule par terre⊠Câest tout ce que tu veux, ma gamine ? â Et puis laisse-moi regarder. Tiens ! un passant pour toi ! Vas-y ! Je me cache ! » Le dernier mot Je me cache ! » avait bien dix ans. Mais ce fut Ă peine si on me laissa lâentendre, car le passant⊠jâappris soudain que câĂ©tait moi. Charlotte me dit vite Tu comprends ton rĂŽle ? Tu mâengueules, tu te laisses faire, tu ne bandes pas ; et voilĂ . » Je me rĂ©pĂ©tai docilement Et voilĂ ! » Cette conception de lâart dramatique Ă©tait dâune simplicitĂ© qui me rappelait Eschyle plutĂŽt que le théùtre contemporain. La scĂšne aurait donc trois parties⊠et la troisiĂšme Ă©tait si facile Ă jouer dans lâĂ©tat oĂč mâavait laissĂ© Mauricette que je me rĂ©signai mĂȘme Ă feindre la premiĂšre avec assez de naturel pour satisfaire la manie de cette pauvre et belle Charlotte. La seconde partie mâĂ©tait peut-ĂȘtre aussi peu agrĂ©able que la prĂ©cĂ©dente, et je ne me voyais pas suivre, comme le songe dâune nuit embrasĂ©e, la personne qui sâapprochait. Tout ceci fut cause que mon rĂŽle fut bien mal tenu. Je nâavais nullement rougi dâĂȘtre infĂ©rieur Ă Mauricette, mais je faillis avoir quelque dĂ©pit en reconnaissant que la simple Charlotte elle-mĂȘme savait mieux que moi trouver son texte et camper son personnage. Elle vint Ă moi la tĂȘte levĂ©e, la hanche en mouvement et me prit par la manche Tu viens tâamuser, mon joli ? â Non. â Viens. Jâai pas Ă©trennĂ© ce soir. Je me suis lavĂ© le chat il y a un quart dâheure. Viens sous le pont, je relĂšverai ma jupe, tu me peloteras et nous baiserons. Viens. â Moi, te baiser ? â Jâai pas de mal, tu pourras voir. Jâai passĂ© la visite aujourdâhui. Mais si on fait pas ça, on fera autâchose. Je serai bien polissonne, Ăcoute. â Fous-moi la paix ! â Ăcoute donc ! Tu sais pas ce que je vais te dire. Jâai envie de pisser depuis deux heures. Veux-tu que je te pisse dans la main ? Tu tâessuieras aprĂšs ma liquette. â Tu me dĂ©goĂ»tes. Ne me touche pas la manche avec ces doigts-lĂ . â Laisse-moi te dire au moins⊠Je suis si cochonne ! Tu nâas quâĂ demander. Je ferai ce que tu voudras. Viens que je te suce la queue. Tu jouiras dans ma bouche. Tu jouiras tout. â Pas besoin dâune putain pour ça ! Les jeunes filles sây prennent trĂšs bien. â Penses-tu quâelles font comme moi le poisson souffleur ? Tu sais ce que câest ? Ăcoute donc que je te dise ! â Non ! Fous le camp ! Dâabord, je nâai que dix sous et il mâen faut quatre pour prendre le tramway, ajoutai-je avec quelque honte de ces imbĂ©cillitĂ©s. â Eh bien, donne-moi six sous, voilĂ tout, tu seras plus gĂ©nĂ©reux la prochaine fois. Donne-moi six sous et je te ferai le poisson souffleur. Quand je tâaurai sucĂ© la queue, je rendrai le foutre par le nez. » Charlotte me donnait la nausĂ©e. Jâeus un vague sourire et, pour hĂąter la fin de la scĂšne en provoquant une rĂ©plique trop facile Ă deviner, je lui dis avec violence Veux-tu tâen aller ou je tâencule ! » Cette formule dâexorcisme est parfois efficace pour chasser les raccrocheuses ; mais au moins une fois sur trois elle manque son but et les retient au lieu de les Ă©pouvanter. Charlotte, qui joua bien cette partie de son rĂŽle, me rĂ©pondit dâune voix douce et du ton le plus indiffĂ©rent, comme si je lui demandais de faire le poisson souffleur par la narine droite ou la narine gauche Viens mâenculer, ça mâest Ă©gal. Tu crois que je ne le fais pas pour six sous ? Faut bien vivre. Et puis tu mâĂ©trennes. Viens mâenculer sous le pont. Fourre bien ta queue, nâaie pas peur, tu saliras pas ton linge, je tâessuierai avec lâenvers de ma jupe. â Charlotte, tu es immonde ! lui dis-je Ă lâoreille. â Si tu crois que je ne sens pas ce rĂŽle-lĂ ! » rĂ©pondit-elle tristement. MalgrĂ© les sentiments Ă©teints que mâinspirait une pareille scĂšne et que jâai Ă peine besoin dâexprimer ici, le jeu fut interrompu par un accident singulier que mes jeunes lectrices ne comprendront point, mais dont les jeunes hommes seront moins surpris. Que lâamour et lâĂ©rection sont deux phĂ©nomĂšnes distincts, voilĂ ce quâil faudrait apprendre aux jeunes filles Ă la veille de leur premier flirt. Rater une femme, câest quelquefois prouver quâon lâaime jusquâĂ lâĂ©vanouissement des sens. Par contre, Ă lâimproviste, entrer en Ă©rection devant une femme quâon nâaime pas, câest la traiter de putain dâune façon galante mais catĂ©gorique. Et câest ce qui mâarriva dans la bouche de Charlotte. Dans sa bouche ? direz-vous. Le beau miracle ! Un octogĂ©naire en eĂ»t fait autant. » Mais rĂ©ellement, je ne mây attendais pas, ni personne. Dâabord, mon rĂŽle Ă©tait de rester froid ; rien ne me paraissait plus facile Ă mimer. Et la comĂ©die de Charlotte ne mâavait excitĂ© en aucune façon. Enfin, je sortais des bras de Mauricette depuis⊠Au fait, voilĂ lâexplication. Une demi-heure sâĂ©tait passĂ©e. La bouche fut une imprudence. Mon accident agita tout le monde. Sâil flatta Charlotte, on le devine, Teresa en rit aux larmes, ce qui me fit devenir trĂšs rouge, car je nâavais nulle envie de rire, ni Mauricette non plus, bien que je lui eusse fait signe de ne pas sâinquiĂ©ter. Heureusement, la saynĂšte oĂč Charlotte sâoffrait en victime avait une si grande Ă©lasticitĂ© que le renversement de la pĂ©ripĂ©tie ne changea ni lâintrigue ni les caractĂšres. Il donna mĂȘme plus de force Ă la scĂšne capitale. Charlotte, reprenant son rĂŽle de pierreuse, psalmodia dâune voix traĂźnante Je te lâavais dit que jâĂ©tais cochonne, que tu banderais bien dans ma bouche. Quâelle est belle, ta queue, mon petit homme ! Ăcoute, jâai mon frĂšre qui me fait des traits avec une gamine. Ăcoute pendant que tu lâas bien raide⊠Jâai envie ! Jâen veux pas de tes sous. Encule-moi bien loin, laisse-moi me branler et si tu me fais jouir, tu ne me donneras rien. Tiens ! le voilĂ , mon cul. Mets-la, mets-la vite ! » Elle se tenait debout, penchĂ©e en avant, la jupe noire relevĂ©e sur les reins, les fesses nues, dans une attitude oĂč elle reprĂ©sentait avec naturel, avec talent, lâextrĂȘme servilitĂ© de la prostitution. Et elle reprit de sa triste voix OĂč quâelle est, ta queue ? â Je ne sais pas, fis-je distraitement. Tu peux en chercher une autre. â Oh ! je te fais bander, je te suce comme il faut, je te dis de mâenculer, que ça ne te coĂ»tera rien, tu ne dĂ©bandes pas et tu me plaques ? Je te dĂ©goĂ»te ! Ăa te plaĂźt pas dâenculer une putain ? Vrai ! Quâest-ce quâil faut que je fasse pour gagner tes six sous ? Veux-tu me pisser sur la figure et que je ferme les yeux en ouvrant bien la bouche ? â Ăcoute, Charlotte, tu exagĂšres ! » fis-je pour lâarrĂȘter. Alors, quittant son rĂŽle, parlant pour moi seul avec une expression que je nâoublierai jamais, elle murmura Non. »
ca gueule plus fort que ta mere