120121 :eheh: 120 119 118 117 118 117 118 Celaressemble au bonheur.\n\nMais quelque chose au loin, qui a peut-ĂȘtre Ă  voir avec la fatalitĂ©, gronde et va rattraper Marco.\n\nUn livre d une grĂące Ă©blouissante, portĂ© par une des jeunes voix les plus remarquĂ©es en Italie.\n\nAlessio Forgione est nĂ© Ă  Naples en 1986. Napoli mon amour \(DenoĂ«l\), son premier roman, a remportĂ© le prix MĂ©diterranĂ©e 2021.\n\nTraduit de l italien BonmarchĂ© dans le prix, mais lexcellente qualitĂ© des matĂ©riaux et complĂšte avec des tasseaux, qui seuls sur le marchĂ© valent la moitiĂ© dellintera prix. Pour mieux la prĂ©venir et la traiter, il faut bien la connaĂźtre. NhĂ©sitez pas non plus Ă  lutiliser en cuisine, en prĂ©parations sucrĂ©es ou salĂ©es pour sublimer vos plats tout en crĂ©ant une barriĂšre contre les microbes. Reador print original Ma Gueule lyrics 2022 updated! Ma gueule pour un moment / Dans la caisse avec toi / Ma gueule pour un instant Seemore of L'univers des motards on Facebook. Log In. or Jadore l’idĂ©e des haricots, et ça m’amuse aussi qu’il ait vendu la mĂšche. Il devait ĂȘtre super fier de ton coup, pour faire ça ! Et j’espĂšre aussi que ça veut dire qu’il n’était pas trop affectĂ© par l’attitude de ses camarades. RĂ©pondre; madamezazaofmars 11.04.2014 . Dingue mais trop forte ! RĂ©pondre; mamanwhatelse StickerAutocollant humour ça gueule plus fort que ta mĂšre sono Ă©chappement. Neuf Neuf · · Pro Pro Neuf · Pro. 6,95 EUR + 10,00 EUR livraison + 10,00 EUR livraison + 10,00 EUR livraison. Vendeur Top FiabilitĂ© Vendeur Top FiabilitĂ© Vendeur Top FiabilitĂ© Vendeur Top FiabilitĂ©. 193 ventes rĂ©ussies 193 ventes rĂ©ussies 193 ventes rĂ©ussies. Sebastien Izambard Libre / Si Tu Cagueule plus fort que ta mĂšre de 3 enfants. 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On va se rĂ©galer parce que ta musique dĂ©chire et parce que les gens t'aiment trĂšs trĂšs fort". Aux Victoires de la musique, il a Ă©galement Ă©voquĂ© rapidement sa mĂšre, Françoise Hardy. "Et maman et moi, Ă  ce propos, on t'aime encore plus fort", a-t-il conclu, avant de jouer avec son pĂšre plusieurs de ses tendre confidence. D'autant que Françoise Hardy souffre Ă©normĂ©ment. Atteinte d'un cancer du pharynx, la chanteuse "ne va pas bien, elle est en difficultĂ©", comme le confiait Jean-Marie PĂ©rier Ă  Jordan de Luxe. TrĂšs discrĂšte, l'icĂŽne des annĂ©es 1960 Ă©tait sortie du silence en dĂ©cembre dernier dans les colonnes du Journal du dimanche. Elle se confiait alors que l'impact qu'avait eu la pandĂ©mie de coronavirus sur son quotidien et sa santĂ©. "Elle n'a pas changĂ© ma façon de vivre puisque, Ă  cause des effets secondaires de 45 radiothĂ©rapies qui ont traversĂ© ma tĂȘte et d'une immunothĂ©rapie, je vis confinĂ©e depuis trois ans", a-t-elle dĂ©clarĂ© avant d'indiquer que l'Ă©pidĂ©mie avait tout de mĂȘme eu des consĂ©quences psychologiques sur Hardy souffre "de dĂ©tresse respiratoire, de quinte de toux, d'obstruction""Pour moi, qui ai toujours Ă©tĂ© quelqu'un d'anxieux, la pandĂ©mie a beaucoup augmentĂ© mes angoisses pour l'avenir du monde en gĂ©nĂ©ral, celui de ceux que j'aime en particulier", confiait Françoise Hardy, qui a aussi poussĂ© un gros coup de gueule contre les non vaccinĂ©s. A 78 ans, la chanteuse se bat contre les terribles effets secondaires de son traitement contre le cancer. "Je n'ai plus de salive, et ni mes voies nasales ni mon oreille gauche devenue sourde ne sont irriguĂ©es normalement, dĂ©crivait-elle auprĂšs de L'Obs. Entre autres, des dĂ©tresses respiratoires, des quintes de toux, des obstructions et des hĂ©morragies nasales se produisent non-stop sans prĂ©venir." Battante, Françoise Hardy peut Ă©videmment compter sur la prĂ©sence de son fils Thomas Dutronc, mais aussi de Jacques Dutronc, mĂȘme s'ils sont sĂ©parĂ©s depuis de longues annĂ©es.© France 2 2/12 - Jacques Dutronc Ce vendredi 11 fĂ©vrier, Thomas Dutronc a remis avec beaucoup d'Ă©motion une Victoire de la musique d'honneur Ă  son pĂšre © France 2 3/12 - Jacques Dutronc Sur la scĂšne, le chanteur a fait une magnifique dĂ©claration Ă  celui qui a quittĂ© la Corse, oĂč il vit presque reclus, le temps d'une soirĂ©e © France 2 4/12 - Thomas et Jacques Dutronc Aux Victoires de la musique, il a Ă©galement Ă©voquĂ© rapidement sa mĂšre, Françoise Hardy © France 2 5/12 - Thomas Dutronc "Et maman et moi, Ă  ce propos, on t'aime encore plus fort" © France 2 6/12 - Thomas et Jacques Dutronc Françoise Hardy souffre Ă©normĂ©ment © France 2 7/12 - Thomas et Jacques Dutronc Atteinte d'un cancer du pharynx, la chanteuse "ne va pas bien, elle est en difficultĂ©", comme le confiait Jean-Marie PĂ©rier © France 2 8/12 - Thomas Dutronc TrĂšs discrĂšte, l'icĂŽne des annĂ©es 1960 Ă©tait sortie du silence en dĂ©cembre dernier dans les colonnes du Journal du dimanche © JLPPA 9/12 - Françoise Hardy Elle se confiait alors que l'impact qu'avait eu la pandĂ©mie de coronavirus sur son quotidien et sa santĂ© © AGENCE 10/12 - Françoise Hardy "Elle n'a pas changĂ© ma façon de vivre puisque, Ă  cause des effets secondaires de 45 radiothĂ©rapies qui ont traversĂ© ma tĂȘte et d'une immunothĂ©rapie, je vis confinĂ©e depuis trois ans" © Agence 11/12 - Françoise Hardy "Pour moi, qui ai toujours Ă©tĂ© quelqu'un d'anxieux, la pandĂ©mie a beaucoup augmentĂ© mes angoisses pour l'avenir du monde en gĂ©nĂ©ral, celui de ceux que j'aime en particulier" © JLPPA 12/12 - Françoise Hardy Battante, Françoise Hardy peut Ă©videmment compter sur la prĂ©sence de son fils Thomas Dutronc, mais aussi de Jacques Dutronc, mĂȘme s'ils sont sĂ©parĂ©s depuis de longues annĂ©es XIV La premiĂšre que j’aperçus fut Mauricette. Elle portait un costume collant d’arlequin, le mĂȘme sans doute que Charlotte avait eu Ă  son Ăąge et dont elle m’avait longuement parlĂ© Ă  propos de sa fameuse gageure. Charlotte, qui la suivait, me frappa d’abord par son visage. Elle semblait ravie de jouer un rĂŽle » au double sens de l’expression, aprĂšs avoir senti, plus que moi peut-ĂȘtre, combien sa prĂ©sence Ă©tait inutile et par moments importune. Toujours poussĂ©e par la folie qu’elle avait de s’avilir, elle avait mis une robe noire, un tablier Ă  poches, un ruban rouge autour du cou et s’était coiffĂ©e de telle sorte qu’on lui aurait donnĂ© vingt sous de sa vertu sous le pont Notre-Dame. Enfin, Lili Ă©tait en Ă©coliĂšre tablier noir et natte sur le dos. J’étais un peu trop jeune moi-mĂȘme pour faire le satyre devant elle. La pensĂ©e qui me vint aussitĂŽt fut que jamais on ne pourrait tramer une intrigue entre ces trois personnages et un jeune premier, ou qu’alors la comĂ©die serait absurde
 Ah ! comme je voudrais que tout ceci ne fĂ»t pas vĂ©ritable ! et comme je choisirais mieux les costumes de la parade !
 Eh bien ! vous devinez ce qui arriva ? Les jeunes putains ni les jeunes filles moins ouvertement putains ne reculent point devant l’absurditĂ© des comĂ©dies qu’elles improvisent. Plus c’est extravagant, plus elles s’amusent et leur jeunesse fait tout passer. Ricette, encore une fois, me prit Ă  l’écart et me dit en riant Jouons vite ! Je suis pressĂ©e ! J’ai le feu dans le derriĂšre !
 » À ce mot, elle rit si fort qu’elle ne pouvait plus parler. Elle reprit pourtant Et j’ai pas de chance parce que je passe Ă  la fin ! AprĂšs moi, naturellement, y aura un entracte ! » Charlotte nous interrompit, mais avec un visage heureux que je ne lui avais pas vu depuis le commencement de la soirĂ©e Tu sais ce qu’on va faire ? — Oh ! pas du tout ! Je serais mĂȘme curieux de savoir comment on peut construire un drame ou une comĂ©die entre une pierreuse, une arlequine et une Ă©coliĂšre. Vous avez une belle imagination toutes les trois ! — C’est pas malin. On fera des scĂšnes, comme dans les revues. On passera l’une aprĂšs l’autre. » J’aimais mieux cela. Pas vous ; mais moi. Quand on se prĂ©pare Ă  dĂ©puceler une jeune fille de quatorze ans, il vaut mieux ne pas se fatiguer l’esprit. Je laissai donc les trois sƓurs se partager les rĂŽles et en donner un mĂȘme Ă  leur mĂšre, bien qu’elle ne fĂ»t pas costumĂ©e. Mais Ricette, qui n’y tenait plus et qui sautait d’un pied sur l’autre comme une petite fille qui a envie de pisser, obtint que sa scĂšne fĂ»t jouĂ©e en lever de rideau, ce qui renversa tous les plans et nĂ©anmoins ne choqua personne. Ah ! comme c’est facile de faire du théùtre ! Monsieur, me dit-elle, je suis venue souper en cabinet avec vous, mais c’est Ă  la condition que vous serez sage. — Pourquoi voulez-vous que je sois sage ? — Parce que je suis grise. — Vous ne l’ĂȘtes pas assez. — Et parce que je suis pucelle. — Vous l’ĂȘtes trop. Montrez-moi ça. Quelle malheureuse infirmitĂ© ! Depuis quand ĂȘtes-vous ainsi ? — Ah ! monsieur ! C’est de naissance. — Est-ce que vous souffrez ? — Ça me brĂ»le. C’est affreux. — Suivez-vous un traitement ? — Oui, monsieur. Des massages. Avec le bout du doigt. » MalgrĂ© le rire de ses sƓurs, Ricette gardait tout son sĂ©rieux. Elle ajouta doucement Quatre fois par jour. — Et pas autre chose ? — Oh ! si ! mais je ne vous le dirai pas. C’est un secret de jeune fille. — Je ne le rĂ©pĂ©terai Ă  personne. — Bien vrai ? — Je vous le jure sur les perfections de votre patronne sainte Mauricette. — Ça ne vous engage Ă  rien, elle n’est pas dans le calendrier ; j’ai Ă©tĂ© chrĂ©tiennement Ă©levĂ©e, monsieur ; je connais les trois vertus thĂ©ologales et l’histoire jusqu’à Moise ; mais la sainte Mauricette, comme elle n’existe pas, c’est rien de dire ce que je m’assois dessus ! Et c’est pas elle qui me punira si je vous le donne, mon secret de jeune fille
 Ah ! lĂ  ! lĂ  ! je dĂ©conne ! Qu’est-ce que j’ai bu ! Ça ne se voit pas, m’sieu, que je suis saoule ? — Pas du tout
 Alors, ce secret ? — Maman m’a dit
 que pour calmer leurs pucelages, sans les perdre, les jeunes filles honnĂȘtes
 Ha ! ce qu’il fait chaud ici !
 se faisaient masser par-derriĂšre
 en mĂȘme temps qu’elles se massaient devant. — Par-derriĂšre ? Mais par oĂč ? » Elle me montra les dents d’un air fĂ©roce mais plein de gaietĂ©, qui semblait me dire Ah ! tu ne comprends pas ? » Puis, avec sa facilitĂ© d’improvisation et reprenant pour jouer son rĂŽle le visage de l’innocence, elle rĂ©cita Maman m’a fait un costume d’arlequine avec une boutonniĂšre d’un centimĂštre au bon endroit, entre les cuisses, pour que j’aie la place de passer mon doigt, et derriĂšre, il y a un losange qui se relĂšve. Vous voyez, m’sieu ? — À quoi cela peut-il servir ? — Elle m’a dit en m’habillant “Tu seras convenable, tu montreras que tu es une jeune fille bien Ă©levĂ©e, tu ne prononceras pas de gros mots, mais quand tu verras qu’il bande, tu lui prendras la queue, tu te fourreras du beurre dans le trou et tu ouvriras les fesses en disant que c’est la premiĂšre fois, que c’est honteux de faire des choses pareilles, que tu n’oseras pas t’en confesser et que tu te ficherais Ă  l’eau si ta maman le savait.”
 Vous comprenez pas ? — Elle ne vous a pas dit autre chose ? — Si. En m’embrassant sur la porte, elle m’a dit “Branle-toi pendant qu’on t’encule, ne demande pas Ă  ton michĂ© oĂč c’est qu’on chie le foutre dans ce bordel-lĂ  ; mais fais-t’en seringuer, ma gosse, depuis le derriĂšre jusqu’à la gueule, dĂ©charge dans ta chemise, dĂ©gobille dans le piano, pisse dans la carafe, gagne tes cinquante francs par le trou du cul et surtout ne dis pas de gros mots.”
 Vous comprenez pas encore ? — De moins en moins. Votre pudeur, mademoiselle
 Ce trouble qui rend vos paroles confuses
 » Je devenais taquin et deux fois odieux ; car Mauricette jouait fort bien. Si joyeuse qu’elle fĂ»t de cƓur et d’esprit, je la vis sur le point d’avoir une colĂšre instantanĂ©e. Je n’eus que le temps de lui dire en me touchant le front Ah ! j’ai compris ! — Miracle de la sainte Mauricette ! soupira-t-elle avec patience. — Ce losange, on peut le lever ? — Tu parles ! — Et regarder ce qu’il y a dessous comme chez les petites filles de La Rochelle ? » Non, non, c’était fini. De mes lĂšvres sur sa bouche, je l’empĂȘchai de rĂ©pondre. Mes taquineries Ă©taient moins drĂŽles que son jeu, et je ne les avais prolongĂ©es que pour m’amuser plus longtemps Ă  l’entendre. Je craignais qu’au premier contact elle ne cessĂąt toute comĂ©die, mais l’amour du théùtre chez les jeunes filles est presque aussi fort que le plaisir des sens, et, pendant quelques minutes, Ricette put soutenir son rĂŽle d’ingĂ©nue en cabinet particulier. Voyez, monsieur, dit-elle, la diffĂ©rence qu’il y a entre le vice et la vertu. Les femmes Ă©hontĂ©es qui dansent le nu ont un cache-sexe par-devant. Les pucelles tout habillĂ©es ont un petit losange qui se lĂšve par-derriĂšre. Et elle rit de tout son cƓur sur la derniĂšre syllabe. — Je connais bien mal les secrets de jeune fille et j’ai peur de ne pas
 — Alors, monsieur, laissez-moi faire. Maman me l’a bien rĂ©pĂ©tĂ© “Si ton client est un con, tu sais t’y prendre ; encule-toi !” » Elle riait de plus belle ; mais cette fois elle avait passĂ© la mesure. Je n’aime pas ce genre de plaisanteries, et l’on m’objecterait en vain qu’une vierge de quatorze ans a droit Ă  quelque indulgence pendant qu’on la sodomise. Ricette reçut, pour le principe, les deux ou trois petites gifles qu’elle mĂ©ritait. Et alors
 J’ai oubliĂ© d’écrire ce dĂ©tail la chambre Ă©tait vaste. Teresa, Charlotte et Lili se groupaient au fond sur le divan. Nous jouions loin d’elles, comme au théùtre, et Mauricette pouvait me parler sans ĂȘtre entendue de l’assistance.
 Elle cessa de rire, tourna la tĂȘte et me dit ardemment mais tout bas C’est ça que tu appelles des claques ? Ta queue me fait plus de mal que ta main. Recommence. — Mais non ! — Si. Écoute, que je t’apprenne, tout bas. Rappelle-toi ce que tu as fait Ă  maman sans le faire exprĂšs. Prends-moi les poils, on n’y verra rien, tu auras l’air de me branler
 Non, pas ces poils-là
 plus bas
 ceux des lĂšvres
 Oui
 tire
 tire-les
 tire donc ! Mais tire donc ! Je vais jouir
 » Et elle m’empoigna la main pour me faire tirer comme si j’arrachais une poignĂ©e d’herbe. L’entracte ne dura qu’une minute. Pour nous donner un peu de repos, Lili en Ă©coliĂšre aborda Charlotte en pierreuse et lui dit d’un air soupçonneux T’es donc encore malade ? La pine de ton frĂšre avait un drĂŽle de goĂ»t ce matin. » Quand Charlotte avait ses nerfs, elle ne pouvait retenir ni sa gaietĂ© ni ses larmes. Surprise par cette phrase imprĂ©vue, elle rit derriĂšre sa main avant de rĂ©pondre. Puis, la scĂšne commença, mais sur un autre ton que celui de Mauricette. Entre elle et ses deux sƓurs, il y avait toute la distance du pensionnat Ă  l’école primaire. Lili parvenait quelquefois, d’un saut, Ă  franchir le pas ; sa fantaisie et son instinct suffisaient Ă  la conduire. Charlotte ne parlait que le langage du rĂ©alisme obscĂšne et sentimental. Le rĂŽle qu’elle acceptait, qu’elle avait mĂȘme demandĂ©, ne ressemblait guĂšre aux types de Bruant. C’était celui de la fille lasse et lĂąche, qui a toutes les servilitĂ©s, reçoit toutes les injures et presque sainte mais sans le savoir s’accuse la premiĂšre de son ignominie. Elle prit donc un air douloureux, et, quand Lili rĂ©pĂ©ta Un drĂŽle de goĂ»t. — C’est pas assez qu’il me fasse des queues avec une mĂŽme de dix ans ! fit tristement Charlotte. Il faut que la mĂȘme vienne se plaindre ! Ça n’arrive qu’à moi, ces choses-lĂ . — Une mĂŽme de dix ans ? Elle est moins gourde que toi, la mĂŽme de dix ans ! Elle a branlĂ© le secrĂ©taire du commissariat de police et quand elle voudra le sucer, elle te fera foutre Ă  Saint-Lazare. — Ah ! il ne manquait plus que ça dans ma chienne de vie ! Mais qu’est-ce que je t’ai fait, ma gosse ? — Tu m’as fait que tu vides les couilles de ton frĂšre et que tu mouches ton chat sur le bout de sa pine. » Cette nouvelle expression de Lili mit en joie Mauricette, qui se releva sur une main et suivit la scĂšne. Saint-Lazare ! gĂ©mit Charlotte. Non, ma belle gamine, aie pitiĂ© de moi. Je te ferai tout ce que tu voudras, pour rien. — C’est trop cher ! dit Lili, imperturbablement. — Veux-tu voir mes poils ? Mes nichons ? Veux-tu que je te fasse mimi ? — J’ai mes gousses ! » Le ton dĂ©tachĂ© que prit ici l’écoliĂšre Ă©tait si comique et si dĂ©daigneux que, tous, nous partĂźmes de rire, mĂȘme Charlotte. Lili continua sans se dĂ©rider, aprĂšs avoir tirĂ© de son panier une tranche de pain Fais-moi une belle tartine de foutre. Va chez le marchand de gaufres pour la faire sucrer. Apporte-la-moi et donne-m’en tous les jours une pareille pour mon goĂ»ter Ă  l’école. Mais, pas de bĂȘtises ! Si tu me fous la vĂ©role, c’est pour le coup que je te fais coffrer !
 Je l’aurai, ma tartine ? — Ah ! je t’en ferais plutĂŽt deux avec ce que je tire de foutre pour gagner quarante-cinq sous
 LĂ , sous le pont, il y a une flaque tous les soirs
 Chaque fois que je marche dedans, je me fous la gueule par terre
 C’est tout ce que tu veux, ma gamine ? — Et puis laisse-moi regarder. Tiens ! un passant pour toi ! Vas-y ! Je me cache ! » Le dernier mot Je me cache ! » avait bien dix ans. Mais ce fut Ă  peine si on me laissa l’entendre, car le passant
 j’appris soudain que c’était moi. Charlotte me dit vite Tu comprends ton rĂŽle ? Tu m’engueules, tu te laisses faire, tu ne bandes pas ; et voilĂ . » Je me rĂ©pĂ©tai docilement Et voilĂ  ! » Cette conception de l’art dramatique Ă©tait d’une simplicitĂ© qui me rappelait Eschyle plutĂŽt que le théùtre contemporain. La scĂšne aurait donc trois parties
 et la troisiĂšme Ă©tait si facile Ă  jouer dans l’état oĂč m’avait laissĂ© Mauricette que je me rĂ©signai mĂȘme Ă  feindre la premiĂšre avec assez de naturel pour satisfaire la manie de cette pauvre et belle Charlotte. La seconde partie m’était peut-ĂȘtre aussi peu agrĂ©able que la prĂ©cĂ©dente, et je ne me voyais pas suivre, comme le songe d’une nuit embrasĂ©e, la personne qui s’approchait. Tout ceci fut cause que mon rĂŽle fut bien mal tenu. Je n’avais nullement rougi d’ĂȘtre infĂ©rieur Ă  Mauricette, mais je faillis avoir quelque dĂ©pit en reconnaissant que la simple Charlotte elle-mĂȘme savait mieux que moi trouver son texte et camper son personnage. Elle vint Ă  moi la tĂȘte levĂ©e, la hanche en mouvement et me prit par la manche Tu viens t’amuser, mon joli ? — Non. — Viens. J’ai pas Ă©trennĂ© ce soir. Je me suis lavĂ© le chat il y a un quart d’heure. Viens sous le pont, je relĂšverai ma jupe, tu me peloteras et nous baiserons. Viens. — Moi, te baiser ? — J’ai pas de mal, tu pourras voir. J’ai passĂ© la visite aujourd’hui. Mais si on fait pas ça, on fera aut’chose. Je serai bien polissonne, Écoute. — Fous-moi la paix ! — Écoute donc ! Tu sais pas ce que je vais te dire. J’ai envie de pisser depuis deux heures. Veux-tu que je te pisse dans la main ? Tu t’essuieras aprĂšs ma liquette. — Tu me dĂ©goĂ»tes. Ne me touche pas la manche avec ces doigts-lĂ . — Laisse-moi te dire au moins
 Je suis si cochonne ! Tu n’as qu’à demander. Je ferai ce que tu voudras. Viens que je te suce la queue. Tu jouiras dans ma bouche. Tu jouiras tout. — Pas besoin d’une putain pour ça ! Les jeunes filles s’y prennent trĂšs bien. — Penses-tu qu’elles font comme moi le poisson souffleur ? Tu sais ce que c’est ? Écoute donc que je te dise ! — Non ! Fous le camp ! D’abord, je n’ai que dix sous et il m’en faut quatre pour prendre le tramway, ajoutai-je avec quelque honte de ces imbĂ©cillitĂ©s. — Eh bien, donne-moi six sous, voilĂ  tout, tu seras plus gĂ©nĂ©reux la prochaine fois. Donne-moi six sous et je te ferai le poisson souffleur. Quand je t’aurai sucĂ© la queue, je rendrai le foutre par le nez. » Charlotte me donnait la nausĂ©e. J’eus un vague sourire et, pour hĂąter la fin de la scĂšne en provoquant une rĂ©plique trop facile Ă  deviner, je lui dis avec violence Veux-tu t’en aller ou je t’encule ! » Cette formule d’exorcisme est parfois efficace pour chasser les raccrocheuses ; mais au moins une fois sur trois elle manque son but et les retient au lieu de les Ă©pouvanter. Charlotte, qui joua bien cette partie de son rĂŽle, me rĂ©pondit d’une voix douce et du ton le plus indiffĂ©rent, comme si je lui demandais de faire le poisson souffleur par la narine droite ou la narine gauche Viens m’enculer, ça m’est Ă©gal. Tu crois que je ne le fais pas pour six sous ? Faut bien vivre. Et puis tu m’étrennes. Viens m’enculer sous le pont. Fourre bien ta queue, n’aie pas peur, tu saliras pas ton linge, je t’essuierai avec l’envers de ma jupe. — Charlotte, tu es immonde ! lui dis-je Ă  l’oreille. — Si tu crois que je ne sens pas ce rĂŽle-lĂ  ! » rĂ©pondit-elle tristement. MalgrĂ© les sentiments Ă©teints que m’inspirait une pareille scĂšne et que j’ai Ă  peine besoin d’exprimer ici, le jeu fut interrompu par un accident singulier que mes jeunes lectrices ne comprendront point, mais dont les jeunes hommes seront moins surpris. Que l’amour et l’érection sont deux phĂ©nomĂšnes distincts, voilĂ  ce qu’il faudrait apprendre aux jeunes filles Ă  la veille de leur premier flirt. Rater une femme, c’est quelquefois prouver qu’on l’aime jusqu’à l’évanouissement des sens. Par contre, Ă  l’improviste, entrer en Ă©rection devant une femme qu’on n’aime pas, c’est la traiter de putain d’une façon galante mais catĂ©gorique. Et c’est ce qui m’arriva dans la bouche de Charlotte. Dans sa bouche ? direz-vous. Le beau miracle ! Un octogĂ©naire en eĂ»t fait autant. » Mais rĂ©ellement, je ne m’y attendais pas, ni personne. D’abord, mon rĂŽle Ă©tait de rester froid ; rien ne me paraissait plus facile Ă  mimer. Et la comĂ©die de Charlotte ne m’avait excitĂ© en aucune façon. Enfin, je sortais des bras de Mauricette depuis
 Au fait, voilĂ  l’explication. Une demi-heure s’était passĂ©e. La bouche fut une imprudence. Mon accident agita tout le monde. S’il flatta Charlotte, on le devine, Teresa en rit aux larmes, ce qui me fit devenir trĂšs rouge, car je n’avais nulle envie de rire, ni Mauricette non plus, bien que je lui eusse fait signe de ne pas s’inquiĂ©ter. Heureusement, la saynĂšte oĂč Charlotte s’offrait en victime avait une si grande Ă©lasticitĂ© que le renversement de la pĂ©ripĂ©tie ne changea ni l’intrigue ni les caractĂšres. Il donna mĂȘme plus de force Ă  la scĂšne capitale. Charlotte, reprenant son rĂŽle de pierreuse, psalmodia d’une voix traĂźnante Je te l’avais dit que j’étais cochonne, que tu banderais bien dans ma bouche. Qu’elle est belle, ta queue, mon petit homme ! Écoute, j’ai mon frĂšre qui me fait des traits avec une gamine. Écoute pendant que tu l’as bien raide
 J’ai envie ! J’en veux pas de tes sous. Encule-moi bien loin, laisse-moi me branler et si tu me fais jouir, tu ne me donneras rien. Tiens ! le voilĂ , mon cul. Mets-la, mets-la vite ! » Elle se tenait debout, penchĂ©e en avant, la jupe noire relevĂ©e sur les reins, les fesses nues, dans une attitude oĂč elle reprĂ©sentait avec naturel, avec talent, l’extrĂȘme servilitĂ© de la prostitution. Et elle reprit de sa triste voix OĂč qu’elle est, ta queue ? — Je ne sais pas, fis-je distraitement. Tu peux en chercher une autre. — Oh ! je te fais bander, je te suce comme il faut, je te dis de m’enculer, que ça ne te coĂ»tera rien, tu ne dĂ©bandes pas et tu me plaques ? Je te dĂ©goĂ»te ! Ça te plaĂźt pas d’enculer une putain ? Vrai ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour gagner tes six sous ? Veux-tu me pisser sur la figure et que je ferme les yeux en ouvrant bien la bouche ? — Écoute, Charlotte, tu exagĂšres ! » fis-je pour l’arrĂȘter. Alors, quittant son rĂŽle, parlant pour moi seul avec une expression que je n’oublierai jamais, elle murmura Non. »

ca gueule plus fort que ta mere